La question n’est donc pas, aujourd’hui, de savoir s’il y aura une hausse. Elle est de savoir quand cette hausse sera effective et quel taux sera appliqué. Les négociations entre l’Etat et les compagnies pétrolières sont entamées depuis plusieurs semaines pour définir justement les contours de cette hausse. Des informations sont balancées ici et là par des petits malins. Cependant, pour l’instant rien ne filtre des tenants et aboutissants des discussions entre les deux parties. Le fait que les nouveaux taux tardent à être connus fait dire aux observateurs que les négociations sont âpres.
En tout cas, à un moment donné, les opérateurs ont expliqué qu’ils enregistraient une perte environnant les 2 000 ariary par litre d’essence dans la conjoncture actuelle. Si l’on table sur cette seule explication, le prix du litre de ce carburant en particulier pourrait donc augmenter de 2 000 ariary, soit un prix aux alentours des 6 000 ariary. La dernière hausse du prix à la pompe date d’il y a trois ans, en juin 2019. L’Etat a toujours fait en sorte que ce prix soit maintenu tel quel, notamment à coups de subvention. Et ce, pour éviter une inflation généralisée, phénomène qui se produit dans la Grande-île à chaque hausse des prix du carburant.
Cependant, la situation n’est aujourd’hui plus tenable pour les opérateurs du secteur pétrolier. Depuis 2019, le coût du baril de pétrole sur le marché international est passé de 70 dollars à 116 dollars actuellement. Les pétroliers se retrouvent ainsi dans le rouge à cause de la différence énorme entre prix à la pompe fixé et hausse brutale du pétrole.
Cette hausse du carburant bien qu’inévitable ne sera pas sans conséquences sur le quotidien des ménages malgaches. Le prix de certaines denrées alimentaires risque de repartir à la hausse. Les coopératives de taxi-be ont déjà affirmé qu’ils vont augmenter le prix de leurs déplorables prestations dès que la hausse des prix du carburant sera effective.
La rédaction